Le monument aux morts


     Le 11 novembre 1918, à 11 heures, l’armistice est signée mettant fin à 4 ans d’une guerre  longue et terrible qui restera dans les mémoires comme un des conflits les plus meurtriers . Le bilan est lourd pour la France : 1,4 millions de combattants tués (900 morts par jour), 3 millions de blessés, 1 million d’invalides mais aussi 600000 veuves et 700000 orphelins. Chaque ville, chaque village compte un ou plusieurs morts.


     La loi du 25 Octobre 1919 permet aux municipalités de prendre l’initiative que soient gravés sur la pierre les noms de ces hommes morts «  au champ d’honneur », selon l’expression d’alors et de pouvoir ainsi les honorer. 36000 monuments furent érigés dans toute la France.


     Et à Le Cheylas…

le monument en 1923


Une souscription est lancée auprès de la population au début de l’année 1920 (elle paraîtra dans le Petit Dauphinois du Dimanche 28 Mars 1920).


Le Conseil Municipal présidé par Laurent BEURRIAND, Maire, vote le 7 Novembre 1920 une subvention de 500 frs pour la participation à la construction du futur monument aux morts.

Ce n’est qu’au début de l’année 1923 que le sculpteur BERNARD de l’Ile Verte (Grenoble) exécute les travaux.

Le monument sera érigé vers l’église, à proximité de l’actuel local poterie. Achevé le 22 Mai 1923, son coût s’élève à 598 frs.

L’inauguration a lieu le 11 Novembre 1923.





10 ans plus tard, la municipalité décide de construire une nouvelle mairie, une nouvelle école et d’aménager une nouvelle place publique.


Le Conseil Municipal présidé par Pierre PISSETTY (1er adjoint à l’époque), dépose en séance du 29 Octobre 1933, le dossier d’aménagement de la nouvelle place publique.

C’est sur cette place publique que quelques mois après le monument aux morts est transféré.
monument en 1950



En Mai 2002, sous le mandat de Jocelyne UGHETTO, Maire, le monument aux morts est à nouveau déplacé de quelques mètres dans le cadre du réaménagement de la place publique.

Ce monument aux morts est aujourd’hui le point de rassemblement de la population lors des commémorations (8 Mai, 11 Novembre, Appel du 18 Juin, Journée de la résistance, Journée de la déportation, Cessé le feu de la guerre d’Algérie). Il reste le symbole de l’attachement des Français pour leur patrie et à ce titre il permet de perpétuer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France (19 habitants de la commune sont morts durant la grande guerre).

« Plus jamais ça », la « der des der », voilà les mots qui résonnent fort à la fin de ce conflit. Malheureusement, l’avenir prouvera le contraire.

Monument actuel

Le monument aux morts, actuellement


La loi du 25 Octobre 1919

      La loi du 25 Octobre 1919 relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la « grande guerre » et qui prévoyait, outre la tenue d’un livre d’or portant les noms des morts pour la France et nés ou résidant dans la commune, a invité les communes, aidées dans ce cas par l’Etat à prendre toutes mesures de nature à « glorifier les héros morts pour la patrie ».
Mort pour la France

      La mention « mort pour la France » fut créée par la loi du 2 juillet 1915 modifiée par la loi du 28 Février 1922. La loi  du 29 Décembre 1915 donne droit à la sépulture perpétuelle aux frais de l’Etat aux militaires « Morts pour la France » pendant la guerre.
L’attribution de la mention « Mort pour la France » est une opération relative à l’état civil, qui fait l’objet des articles L 488 à L 492 bis du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre. Les membres des forces armées françaises tués au combat, morts des suites de maladies contractées ou accidents survenus en service commandé ont droit à cette distinction, de même que les prisonniers de guerre décédés dans les mêmes circonstances.





« Les enfants » de Le Cheylas morts pour la France :


1912 : (Maroc) GIROUD-TROUILLET Joseph.

Guerre de 1914-1918 :
1914 : COCHET Jean Baptiste, PEILLOT Samuel, COHARD Casimir, PACHE Auguste.
1915 : MONTMAYEUL Joseph, CHARETON Aimé, BONNAIME Aimé, BRANQUAZ Eugène, BELLOT Germain,             MARCELLOT Laurent.
1916 : CHAPELAT Paul, PELLOUX Gabriel, BUISSARD Paul, COHARD Joseph, MURAILLAT Joseph.
1917 : SIRAND Louis.
1918 : CHAPELAT Julien, FRANCILLARD Joseph, BRUTIN Marcel.

Guerre de 1939-1945
1940 : REVOL Alexis.

Déportés : CHAPUIS Marcel, MANZANERO José, CAILLAUD André.





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